le procès: délibéré

Ce mardi 17 mars, le président du tribunal correctionnel de Rodez a rendu son délibéré.
Victor est condamné à une amende de 600 € avec sursis assortie du versement de dommage, 800 € à chacun des deux CRS.
La nullité concernant le dépassement du délai de déclaration de la garde à vue du 30 mai au procureur soulevé par l'avocat de Victor lors de l'audience du 17 février a été retenu.

Ce délibéré est à la fois une victoire et à la fois consternant !
Une victoire car nous n'avons cessé de dire qu'il n'y avait rien dans ce dossier !
On pourrait se demander " Tout ça pour ça ? "

Consternant car, pourquoi la justice ne peut reconnaître, quand il n'y a rien dans un dossier à part une conjonctivite, que les forces de police n'ont pas a attaquer les mouvements sociaux ?

Victor, déjà intermittent, déjà précaire, amené à lutter pour défendre des droits sociaux, se voit ainsi reconnu coupable !
Mais coupable de quoi ?

De rendre réel le dialogue social ?
De proposer des amendements à une convention chômage inique ?
De vouloir répondre à la demande du président de la République qui proposait naguère de rencontrer les citoyens ?

Le CSIDS, Comité de Soutien aux Inculpés du Dialogue Social n'entend pas en rester là.
Que ce soit pour Victor, musicien et technicien intermittent du spectacle aujourd'hui condamné ou que ce soit pour tous les autres inculpés du mouvement social, ferme des 1000 vaches, ceux de Sivens, de Toulouse ou de Nantes.

Nous ne saurons accepter les inculpations et condamnations de celles et ceux qui se battent pour défendre des acquis sociaux et proposer de nouveaux droits.

Le CSIDS
Rodez le 17 mars 2015



























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